Dans le cadre du projet « donner le goût de lire », mené cette année au C.D.I., les classes de 4^e2 et 3^e4 ont eu l’opportunité de rencontrer l’auteur Ahmed Kalouaz, le 23 février 2012.

Ahmed Kalouaz a commencé à écrire de la poésie à 10 ans, « pour noyer sa solitude », alors qu’il vivait dans un pensionnat. Plus tard, c’est le théâtre et la poésie qui l’ont fait connaître. Les héros de ses romans ont souvent une quinzaine d’années, ce qui lui vaut d’être publié en tant qu’auteur pour la jeunesse depuis trois ans. Ces deux dernières années il a publié une dizaine de titres. En 2012, théoriquement, quatre autres titres devraient paraître.

Pour lui, être écrivain n’est pas quelque chose qui se décline en tant que métier. Pas plus que l’inspiration n’existe : « c’est l’observation et la curiosité qui alimentent l’imagination ».

Outre son activité d’auteur, Ahmed Kalouaz a animé des ateliers d’écriture en hôpital psychiatrique et en prison. Actuellement, il intervient toujours dans les établissements scolaires pour animer des ateliers, d’écriture ou de lecture à haute voix.

L’originalité de la rencontre avec les élèves du collège Barbara Hendricks réside dans le fait qu’elle a eu lieu en deux fois. Dans un premier temps, une rencontre avant la lecture de la bibliographie, composée de sept titres, où l’auteur a « présenté » ses romans, lu quelques pages, pour inciter les élèves à se lancer dans la lecture. Dans un second temps, une rencontre après les lectures, qui a permis aux élèves de poser des questions sur chaque roman et de donner également leur appréciation sur les titres qu’ils avaient lus. Cette deuxième rencontre a été l’occasion, pour la classe entière, de présenter une lecture collective d’extraits du roman « Si j’avais des ailes », à haute voix. Cette lecture avait été préparée avec l’aide de Jacques Viricel de l’association orangeoise « Fabula théâtre ».

À titre indicatif, voici la liste des livres d’Ahmed Kalouaz lus par les élèves :
- La première fois on pardonne (femmes battues),
- Ibrahim, clandestin de 15 ans (immigration clandestine),
- Si j’avais des ailes (Tziganes),
- Jusqu’à la grotte de la Luire (Résistance),
- Au galop sur les vagues (cheval),
- Sortie de route (accidents de la route),
- Je préfère qu’ils me croient mort (recrutement des jeunes africain dans le football).

Mardi 15 mars 2011, les élèves de 5°3 rencontraient l’auteure Yaël Hassan dont ils avaient lu une douzaine de livres. Avec Catherine Guizzardi, professeur de Lettres, Damienne Pin, professeur documentaliste, et Jérôme Bru, ils avaient préparé une lecture collective du livre « Momo, petit prince des bleuets », illustrée à l’aide d’un Kamichibaï. Ce travail, réalisé avec beaucoup de sérieux (Roland Riché, professeur d’art plastique, ayant aidé à la réalisation des illustrations), a été présenté à l’auteure, dès le début de la rencontre, en guise de cadeau. Yaël Hassan en a été très touchée.
Nicole Devassine, Principal, présente durant la première partie de la rencontre, ainsi que les deux représentantes de l’association Bouquins Malins, à l’origine du projet, ont félicité les élèves pour la qualité de leur prestation, et ont mis l’accent sur les bienfaits de la lecture.

La rencontre s’est poursuivie par une série de questions qui ont permis à l’auteure de parler de sa vie et de son métier.
Yaël Hassan, auteure d’une quarantaine de romans pour la jeunesse, a écrit son premier roman à 45 ans, mais à 12 ans, elle écrivait son journal intime et des poésies. C’est suite à un accident de voiture qu’elle s’est mise à écrire. Elle a alors participé à un concours qu’elle a remporté. Depuis, elle partage son temps entre l’écriture et les rencontres avec son public de jeunes lecteurs.
« J’écris pour exprimer et vous faire ressentir des émotions. Par le biais de l’émotion, on peut réfléchir aux questions qui nous touchent », explique-t-elle aux élèves.
Yaël Hassan raconte sa vie dans son livre « Eh ! Petite ! ». Aux élèves qui lui font remarquer qu’il y a presque toujours un homme âgé dans ses livres, elle répond : « J’ai toujours rêvé d’avoir un grand-père, car j’avais du mal à comprendre qu’autant de gens de ma famille aient pu disparaître ». Elle précise parallèlement : « Je suis juive car c’est ma culture, mon éducation, mon histoire, mais pas une histoire de religion ».
Son prochain livre aura pour titre « Rue Stendhal » et racontera un jeu de piste littéraire qui se déroule au cimetière du Père Lachaise.
Elle avoue : « L’écriture ne m’est pas difficile, car je suis passionnée » et « Quelle chance lorsqu’on a le privilège de pouvoir transformer une passion en métier ! ».

Dans la dernière partie de la rencontre, Yaël Hassan a expliqué aux élèves comment lui est venue l’idée d’écrire « Momo, petit prince des bleuets ». À l’origine de ce roman : la rencontre d’un élève dans une classe. « Il adorait lire, vivait dans une cité et dans une famille nombreuse » explique Yaël et « Son livre préféré était Le petit prince ». Elle a écrit le livre en trois jours et elle a eu l’idée du titre dès le début de l’écriture. Si Monsieur Roland, le vieil homme de l’histoire, souffre de la maladie d’Alzeimer, c’est que, le soir de la rencontre, Yaël a vu une émission sur cette maladie à la télévision.
À son tour, Yaël Hassan a offert un cadeau aux élèves : elle leur a lu les premiers chapitres du roman qu’elle est en train d’écrire : « Rue Stendhal ». Cette lecture les a beaucoup touchés.

Pour preuve, quelques témoignages d’élèves recueillis juste après la rencontre :

- « Elle nous a lu des chapitres de son livre alors qu’il n’était pas encore sorti, ce n’est pas donné à tout le monde ! » (Farida).

- « J’ai été touché de votre histoire et j’ai beaucoup aimé la facilité que vous avez pour répondre à nos questions. Je vous souhaite une belle carrière. » (Soufiane).

- « J’ai beaucoup aimé cette rencontre, car elle nous a expliqué pourquoi elle faisait ressentir le sujet de la guerre à travers ses livres et son histoire m’a touchée. Ca m’a impressionnée qu’en 3 jours seulement, elle a écrit « Momo, petit prince des bleuets », et ça m’a fait très plaisir aussi qu’elle vienne de Paris pour nous voir » (Jeanne).

- « Quand on lui a fait le cadeau, elle était très émue et contente, et cela m’a beaucoup fait plaisir ». (May-Zeb).

- « J’ai aimé quand on lui a fait découvrir Momo façon Kamishibaï » (Yann).

- « J’ai aimé, chez l’auteur, sa façon d’être. Si un jour on a une autre rencontre avec un autre auteur, j’aimerais qu’il lui ressemble » (Myriam).

- « J’ai apprécié le courage de Yaël Hassan pour un peu nous raconter son enfance qui a été douloureuse » (Charbel).

- « Elle répondait clairement à toutes les questions. Je comprenais toutes ses réponses, ce qui était vraiment bien puisque souvent, je ne comprends pas toutes les phrases des adultes » (Léna).

Le vendredi 4 février 2011, était organisée une sortie au « Salon du livre de jeunesse » de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Cette sortie concernait les élèves de la classe de 4°4 ayant participé au Prix Sésame, les élèves du module Sésame de 4°2, ainsi qu’une quinzaine d’élèves participant aux ateliers de lecture et d’écriture animés par la documentaliste.

Il y avait au programme la rencontre de Jean-Philippe Blondel, auteur du roman « Blog », la visite d’une exposition sur les livres de la collection « Ceux qui ont dit non », la découverte d’une exposition des œuvres de l’illustrateur chinois Chen Jiong Hong, puis la visite d’une exposition d’art contemporain.

Les élèves de l’atelier de lecture ont pu prendre part à une activité de dessins de mangas ; ceux de l’atelier d’écriture ont exercé leur talent dans l’activité « Naturmorphose ».

Voici quelques commentaires d’élèves de 4°4 sur l’exposition d’art contemporain : « J’ai trouvé l’exposition trop bizarre. Je pense que n’importe qui peut faire pareil. » (Laure).

« En entrant, il y avait des peintures de chantier. Dans la salle d’après, il y avait des peintures à l’huile de vidange sur les murs, et au 2° étage, il y avait de grandes sculptures avec des sons. Je n’ai pas trop aimé car je n’aime pas cet art très moderne. Je n’ai pas tout compris… Par exemple, le rapport entre les sculptures et les sons. Mais à part ça, la visite était très intéressante car c’est un type d’art que je n’ai pas l’habitude de voir. » (Nathan).

« Je m’attendais pas à ce genre de peintures, sculptures, sons. » (Mylène).

« Ce qui m’a le plus plu, à la sortie à Saint-Paul, c’est quand nous avons visité le musée bizarre avec des tableaux dans la première pièce. À l’étage, il y avait une sculpture faite avec du bois. Puis dans la pièce d’à côté, toute noire, il y avait juste des sons… Donc il fallait trouver un rapport avec la sculpture d’avant. Enfin au 2° étage, il y avait encore une sculpture noire avec de la cire bleue qui la faisait tenir. Cette visite était très intéressante. » (Clara).

« Il y avait trois sculptures où on ne comprenait pas tout. » (Thomas).

Un commentaire sur l’exposition de l’illustrateur : « On a regardé des images qui expriment des choses. » (Angelo).Un commentaire sur la rencontre avec l’auteur : « J’ai été étonné que l’auteur soit aussi drôle ! » (Mylène).

Un commentaire sur l’exposition des livres de la collection « Ceux qui ont dit non » : « On a lu des pancartes où les personnes se révoltaient. » (Élisabeth).

Enfin, un commentaire sur la sortie en général : « Lors de la sortie à Saint-Paul, l’un des moments que j’ai le plus aimé, c’est celui où on nous a laissés seuls en ville. Nous avons visité surtout la vieille ville, nous avons fait un tour du village. On est allés vers l’église. On s’est perdus, mais comme il nous suffisait de faire demi-tour, on s’est pas vraiment perdus. » (Valentino).

La visite aura eu au moins l’avantage de susciter des réactions par rapport à l’art contemporain, de donner à certains l’occasion d’assouvir leur besoin de liberté et d’aiguiser leur sens de l’orientation ;-)

Dans le cadre du Prix « Les incorruptibles », les élèves de 6°5 et 6°7 ont rencontré, mardi 25 janvier 2011, Alain Grousset, auteur du livre « La guerre des livres ».
Alain Grousset a écrit ses premières nouvelles à 20 ans. A 33 ans, il écrivait son premier roman. Depuis maintenant vingt ans, il écrit des romans de science fiction.

La SF est une véritable passion chez lui. A ce jour, il a écrit une cinquantaine de livres dont 20 avec Danielle Martinigol et un avec Suzie Morgenstern. Il aime pratiquer l’écriture à deux, en particulier avec des femmes auteurs. « Les livres ont des chances d’intéresser ainsi autant les filles que les garçons », explique-t-il.
Les livres d’Alain Grousset sont traduits et vendus à l’étranger : Allemagne, Italie, Corée, Croatie…
En préliminaire à son intervention, Alain Grousset s’est attaché à décrire l’acte de lire.
La rencontre a été animée. Les questions ont été nombreuses et Alain Grousset a su y répondre en mettant toujours l’accent sur le plaisir de lire.
En tant qu’auteur de SF, il pense que le livre sera un jour « dématérialisé ».

Mardi 26 mai, avait lieu au C.D.I., une rencontre avec l’auteur Hélène Kerillis. Les élèves de 6°4 et 6°6 avaient lu son livre “Mamie des neiges” dans le cadre du Pri ZEP, organisé par l’association Bouquins Malins.

En première partie de la rencontre, les élèves ont présenté à Hélène Kerillis l’ensemble des textes qu’ils avaient écrit, tout au long de l’année, dans les ateliers d’écriture animés par Mesdames Feuillat et Pin.
Les textes collectés avaient été mis en forme par Madame Pin à l’aide du logiciel “Didapage”, et ont donné lieu à une présentation sous forme de livre feuilleté à l’écran et dont les textes étaient lu par les élèves.

Hélène Kerillis a ensuite pu répondre à quelques questions qui ont permis aux élèves d’appréhender un peu mieux le métier d’écrivain et l’Å“uvre de l’auteure.
Nous la remercions pour sa gentillesse et la qualité de sa prestation.

Mardi 17 avril 2009, les élèves de la classe de 6°2 rencontraient, dans le cadre du projet « Patrimoine romain », Alain Surget, auteur du roman « Julius, le dernier secret de Pompeï ».
Ancien professeur d’histoire, et passionné par l’époque antique, Alain Suget a écrit de nombreux roman pour les jeunes.
À travers le dialogue qu’il a établi avec les élèves, il leur a fait découvrir le métier de romancier et cela en a surpris plus d’un.